L’éternité et un jour
Il y a bien longtemps que ces quelques mots tournaient dans ma tête.
Mais ils étaient accompagnés de l’indissociable musique d’Eleni Karaindrou, compagnon d’une telle puissance qu’il les occultait.
Il a fallu que toi, petit révélatateur des belles choses, tu m’en dises d’autres qui pourraient être ceux ci : “L’éternité et un jour, qu’il est beau ce titre”, en voyant sur la table le coffret Angelopoulos (l’éternité et un jour/Le regard d’Ulysse chez ARTE video), que grand seigneur je venais de m’offrir.
On ne peut pas blâmer le poids de ces jours durs d’avoir clos tes paupières, il a même un avocat efficace, le peu glamour support Dvd qui nous permettra dès que possible de partager pleinement ce moment hellène.
Ici tout est une histoire de mots que l’on achète, perd, ne comprend pas, sous-entend…
Le film commence d’ailleurs par des chuchotements venant d’une fenêtre aux volets entrebâillés. Prémices d’une expédition juvénile hors des murs de cette maison de famille.
Un souvenir d’Alexander, désormais unique résident de ce foyer familial, qui quitte ce matin ce lieu car demain il entame un grand voyage.
Suivons le, dans l’espace, dans le temps. Aidons le à se comprendre, se surprendre et se perdre. Soyons cet enfant qu’il prend malgré tout sous sa protection.
Mais avant de prendre le bus de nuit, vivons demain. J’espère que demain sera avec toi.
Au fait :” Demain, ça dure combien de temps ?”